Me réveiller un jour et vivre dans un monde peuplé de zombies est un fantasme depuis toujours qui me procure une montée d'adreénaline assez fulgurante dès que j'entrevois l'un d'eux dans un film, un film de zombie c'est un climax de 1h30 en somme. .
Donc je suis un fanboy/vendu/fan transi du papa du zombie même si ça ne m'a pas empêcher de m'ennuyer profondément voire de mourir de pitié devant Land Of The Dead.
Une bande d'ado fuient les zombies, ça paraît ultra déjà vu mais c'est une première pour Romero, alors pourquoi pas, ils sont surtout moins stupides qu'à l'habitude et ne se font pas tuer bêtement par un de leurs amis fraîchement mordus parce qu'ils n'avaient pas compris comment le mal se propageait. Ca change.
C'est peut-etre ça l'essence du film de zombie (forme de über-slasher où ce n'est pas un groupe qui chassé mais l'humanité), l'empathie, la compassion envers les héros, si leurs actes vous semblent cohérents et a fortiori leurs morts la tension sera décuplée et c'est une chose réussie dans ce film, non seulement parce que les personnages sont un peu plus intelligents que la moyenne et évidemment le choix de la(les) caméra(s) subjectives.
Grâce à un montage nerveux sans être excité, la tension reste optimale et ne retombent que rarement puisque les personnages connaissent de nombreuses et variées péripéties contrairement à la plupart des films de zombies de Romero où l'action est clôturée du début à la fin. On bouge, on cherche une issue, on se questionne, les choix sont respectables et cohérents, les personnages rencontrés divers et variés (l'hilarant Samuel -l'image du film-).
Le pamphlet anti-média est un peu trop appuyé et gratuit, alors certes ce film est censé être le testament d'une étudiante en cinéma ce qui expliquerait quelques maladresses (mais ce serait un peu facile, George...), en plein milieu du film l'action se coupe et apparaissent des images de reportages télé "à sensations" et une voix off nous explique pourquoi les médias sont très très méchants, un peu déjà vu mais le message tient finalement la route si on prend en compte l'originalité du contexte: c'est bien la première fois (de mémoire) que le sujet est abordé alors que le monde est à feu et à sang; Le film propose en fait une double critique à la fois des médias qui mentent et travestissent la réalité, la folie des images
spoilerle héros en meurt comme une punition divine
Fin spoileret à l'opposé ceux qui rejettent l'importance des médias:
spoilerun perso critique exagérément et à tort les médias, la japonaise qui explique comment tuer les zombies, la copine du cam-man qui reprend finalement le flambeau
Fin spoiler.
Donc j'ai aimé. J'ai aimé le fait qu'on ait peur comme si j'étais avec eux, j'ai aimé me demander comment agir à leur place, j'ai aimé le rythme qui augmente, se tasse, se densifie, j'ai aimé l'évolution des lieux et des rencontres, j'ai aimé la mort des personnages, j'ai aimé les filles, j'ai aimé les quelques scènes comiques, j'ai aimé le début du chaos, j'ai aimé
spoilerle pote momie qui se zombifie après avoir foutu sa famille dans la piscine, j'ai aimé que quelques personnages soient en vie à la fin, j'ai aimé la maison forteresse, j'ai aimé le petit frère collé au mur
Fin spoiler, j'ai aimé le prof alcoolique totalement guest-star dispensable mais essentiel, j'ai aimé Romero en chef de la police.
5,25/6
J'aurais pu allonger encore mais je ne suis pas là pour vous endormir.